Quatre semaines après son retentissant succès de Budapest – dans le cadre de son 200è GP – et 2 mois après son triomphe de Montréal, Jenson Button a prouvé aujourd’hui si besoin en était qu’il n’est pas seulement le maître de la pluie de la Formule Un moderne. Ironiquement, la démonstration de Jenson a eu lieu dans l’un des épicentres des intempéries du calendrier, le circuit de Spa-Francorchamps.

Le champion du monde 2009 a utilisé toute sa science du pilotage pour faire le meilleur usage de ses pneus à tout instant de la course, et notamment pour les économiser sans faire de compromis sur la célérité de sa MP4-26. 13è sur la grille de départ, 15è à la Source et 12è à 19,6 secondes de Vettel au 11è tour à l’issue des premiers pit stops – que Button a dû observer au 4è tour pour remplacer son aileron avant endommagé – Jenson a vu l’arrivée moins de 10 secondes après le vainqueur du jour, Sebastian Vettel. De là à conclure que le natif de Frome aurait pu soulever la coupe du vainqueur, il n’y a qu’un pas que Martin Whitmarsh et ses hommes franchissent sans hésiter.

Dans notre rapport de course, Button détaille ses malheurs des premiers tours. Il explique qu’une fois les chaudes alertes passées « Tout le monde a eu des problèmes avec le pneu avant gauche et c’était difficile d’attaquer. Mais mon rythme était très bon étant donné les dégâts et j’ai pris beaucoup de plaisir à dépasser. Notre voiture n’a jamais été meilleure de toute l’année et je ne me suis jamais senti aussi bien en F1. Il faut simplement arrêter de faire des petites erreurs et nous pourrons alors gagner des courses. »

« Je dirais sans le moindre doute que Jenson a été l’homme du match ! » s’enthousiasme Martn Whitmarsh, « Partir 13è, perdre un aileron, tomber à la 19è place et remonter au 3è rang sur le circuit le plus difficile de la F1 moderne… c’est le genre de performance d’un véritable champion ! Sans notre malentendu des qualifications, je suis sûr que Jenson aurait pu se battre pour la victoire aujourd’hui. »