Sebastian Vettel a remporté la neuvième victoire de la saison, la 19ème de sa carrière, au terme du Grand Prix de Singapour disputé en nocturne.

Parti de la pole position, le champion du monde en titre n’a jamais été menacé et s’est imposé devant Jenson Button. Cette deuxième place du pilote britannique prive toutefois Vettel d’un second sacre ce dimanche dans la ville-Etat asiatique. Le pilote Red Bull Racing sera néanmoins plus que probablement sacré dans deux semaines au Japon, puisqu’il ne lui manque plus qu’un point pour décrocher le titre mondial.

Mark Webber complète la troisième place, ce qui conforte également la première position de Red Bull Racing au championnat du monde des constructeurs devant McLaren Mercedes et Ferrari. La Scuderia termine justement quatrième du Grand Prix avec Fernando Alonso devant Lewis Hamilton.

Une fois encore, le champion du monde britannique a connu une course difficile. Après avoir accroché Felipe Massa au 13ème tour de course, il a été contraint de rentrer au stand pour changer d’aileron avant, avant d’écoper d’un drive-through et de retomber dans le fond du classement au niveau de Jérôme D’Ambrosio. Il a néanmoins continué à mener une course d’attaque pour finalement remonter en cinquième position.

Paul di Resta a réalisé une très belle performance à Singapour en s’adjugeant la sixième place, en tirant profit d’une stratégie à deux arrêts et de la sortie en piste de la voiture de sécurité. Cette dernière a été déployée au 30ème tour pour nettoyer les débris de l’accident impliquant Michael Schumacher et Sergio Pérez. Le septuple champion du monde, qui concourait pour une cinquième place finale, a heurté l’arrière de la Sauber et s’est brièvement envolé dans les airs avant de taper le mur de pneus.

La seule Mercedes GP à l’arrivée est celle de son équipier Nico Rosberg, au septième rang, devant Adrian Sutil, Felipe Massa et Sergio Pérez, qui n’a pas abandonné dans son accident avec Schumacher.

Côté belge, D’Ambrosio s’adjuge une belle 18ème place à l’arrivée, devant les deux pilotes HRT et son équipier Timo Glock qui a abandonné durant les premiers tours de course. Le pilote belge a néanmoins réalisé une bonne fin de Grand Prix, en contenant durant plusieurs tours les assauts répétés de Heikki Kovalainen et Vitaly Petrov, avant de devoir rendre les armes.

Sebastian Vettel a remporté la 11ème pole position de la saison, la 26ème de sa jeune carrière, ce samedi au Grand Prix de Singapour, au terme d’une séance marquée par différents choix stratégiques.

Sachant qu’ils n’avaient aucune chance de réaliser un bon résultat lors de la dernière partie de la séance qualificative, Michael Schumacher, Adrian Sutil et Paul di Resta ont décidé de ne pas prendre la piste en Q3. Ils complètent donc dans cet ordre le Top 10 des qualifications sans avoir signé de temps, mais ils disposeront d’un voire deux trains supplémentaires de pneus neufs pour la course de demain.

Felipe Massa et Nico Rosberg ont quant à eux opté pour une seule tentative et terminent respectivement sixième et septième de la séance. Au final, seuls les cinq premiers pilotes se sont battus tout au long de la Q3, en utilisant deux trains de pneus, pour tenter de décrocher la pole position, qui est finalement revenue une nouvelle fois à une Red Bull Racing. Depuis le début de la saison, l’équipe autrichienne n’a encore jamais été battue dans cet exercice.

Red Bull Racing réalise d’ailleurs le doublé ce samedi à Singapour, avec la deuxième place de Mark Webber à environ trois dixièmes de son équipier. La deuxième ligne est entièrement composée des pilotes McLaren Mercedes, Jenson Button devançant Lewis Hamilton pour cinq millièmes seulement. Le Top 5 est complété par Fernando Alonso, à 70 millièmes de la troisième place. Si le classement des qualifications reste inchangé, Vettel ne décrochera pas sa deuxième couronne mondiale ce dimanche sous les lumières artificielles de Singapour. Son équipier Webber resterait toujours en lice, pour un point seulement.

Dans le fond du classement, désillusion pour Lotus Renault GP. Même si l’équipe britannique s’attendait à vivre un week-end difficile après avoir dû renoncer aux dernières nouveautés qu’elle avait apportées pour ce week-end, l’écurie s’attendait sans doute à un meilleur résultat ce samedi. Vitaly Petrov n’a pas passé la Q1 alors que Bruno Senna ne s’élancera que de la 15ème place.

Côté belge, Jérôme D’Ambrosio partira de la 22ème position. Le pilote Marussia Virgin Racing a terminé à deux dixièmes de son équipier Timo Glock.

Régulièrement critiqué pour son style agressif en piste (tout récemment, l’ancien pilote allemand Hans Joachim Stuck lui a conseillé de suivre une thérapie…), Lewis Hamilton se défend bec et ongles.

"Je crois que ce qui sépare les pilotes rapides des autres, c’est de prendre un peu plus de risques," a-t-il déclaré au quotidien anglais The Independent.

"Vous le constatez avec les pilotes plus âgés qui ont une famille et qui perdent un petit quelque chose. Quand il a eu son fils, David Coulthard m’a confié : ’’Je ne voulais plus prendre autant de risques en piste parce que je voulais être sûr de voir mon fils le lendemain.’’ David voulait être plus prudent, ce qui est sans doute naturel dans ce cas-là. Moi, je suis encore jeune et pas encore dans cette situation-là. Je ne sais pas si je ressentirai la même chose quand j’aurai une famille, c’est encore loin…"

Le pilote britannique suggère aussi que son pilotage combatif aurait sans doute mieux convenu à la F1 d’hier : "Les anciens prenaient des risques, leur vie était davantage exposée aux risques. J’aurais aimé courir à cette période-là… Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai toujours été comme ça, du côté du risque. Mais pas pour mettre les autres en danger, non, juste pour tenter quelque chose de plus."

Alors qu’on se souvient du décès d’Ayrton Senna en piste à l’occasion de la sortie du film qui lui est consacré, les propos d’Hamilton semblent un tantinet maladroits. Certes, hier, les pilotes prenaient des risques, mais dans le sens où ils pouvaient mourir en piste. Ces temps sont heureusement révolus grâce aux énormes progrès accomplis en matière de sécurité… Mais justement, des monoplaces de plus en plus solides ne laissent-elles pas croire, à tort, à certains pilotes que tous les risques sont permis ?

Quoi qu’il en soit, la liste des manœuvres malheureuses d’Hamilton est déjà longue cette saison. En Belgique, on s’en souvient, il s’était accroché avec Kobayashi en tentant de le dépasser au freinage des Combes, sa McLaren s’écrasant violemment contre le mur. Plus tôt, en Hongrie, il avait écopé d’une pénalité pour avoir gêné Paul di Resta après son tête-à-queue. Sans oublier la pénalité en Malaise, la réprimande en Espagne, trois sanctions de la direction de course à Monaco, et les accrochages avec Webber puis Button au Canada.